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JES6 - Pour une France Juste, Ecologique et Sociale

Ce blog rassemble mes idées et constitue une modeste pierre pour bâtir une alternance en 2022.

Qui pour succèder à F. Hollande: vos réponses

A l'heure où le Congrès de Reims s'achève sur un constat d'échec, qui n'a pas permis de dégager une ligne majoritaire (lors de la fameuse nuit des Résolutions), trois socialistes sont donc officiellement candidats au poste de Premier secrétaire du PS. En premier lieu, Benoît Hamon, que l'aile gauche du parti a propulsé premier signataire de sa motion afin d'en faire un prétendant déclaré - dès le début -, joue sur la double étiquette d'un authentique homme de gauche au programme bien ficellé et d'un jeune et brillant orateur ne faisant pas dans la dentelle quand il s'agit de critiquer la politique sarkozyenne. L'argumentaire de cette partie du PS est simple: "depuis longtemps, alors que nous étions jusque-là dans la minorité au sein du parti, nous préconisions une politique clairement marquée à gauche, au profit des salariés dont le parti s'est progressivement éloigné. Aujourd'hui, avec cette crise qui NOUS donne raison, obligeant les autres socialistes à venir sur NOS thèses et à reprendre certaines de NOS propositions, NOUS sommes au coeur du débat au PS et devons donc forger, autour de NOTRE vision, une nouvelle majorité qui se rapproche de NOTRE électorat". Et, alors que ce mouvement est, depuis le début, personnifié par l'eurodéputé, ce message collectif et offensif s'appuie sur un constat réaliste: il faut, au sein du parti, une majorité et une minorité, des affrontements clairs qui permettent l'émergence d'une ligne politique rompant avec le consensus mou des dernières années. Bilan lucide qui rend crédible la candidature de ce jeune quadra.

Face à lui, la personnalité la plus légitime du parti, déjà présidentiable et qui a acquis une popularité qu'elle a construite hors du parti, se lance également dans la bataille. Sa décision aura été attendue, entretenant un certain suspense: se lancera-t-elle personnellement? Présentera-t-elle un de ses lieutenants, représentant de la nouvelle génération? Et bien, contre toute attente, elle a choisi ces deux voies, en se portant personnellement candidate au poste de Premier secrétaire et en formant une sorte de ticket avec Vincent Peillon pour lequel elle créera le poste de Premier secrétaire délégué. Et le message est clair: parce qu'elle a largement remporté les primaires pour 2007 et qu'elle est arrivée en tête du vote sur les motions, la présidente de Poitou-Charente se sent légitime pour opérer la transformation du parti, qu'elle a par ailleurs entamé à l'occasion de la dernière présidentielle. Et, parce qu'elle veut changer le parti de l'intérieur, en promouvant ceux qui n'étaient jusque-là qu'aux seconds rôles, relégués derrière les éléphants accrochés à leurs postes, elle met en valeur l'un d'entre eux... en jouant collectif et en montrant son envie d'une direction partagée. Cela peut-il séduire les adhérents? Peut-être. Même s'il ne faut pas négliger le front anti-Ségolène, très vif chez les cadres du parti (qui refusent de voir le parti tomber entre les mains de celle qui, avec DSK, est sans doute la mieux placée pour 2012) et sans doute aussi marqué chez les militants de l'aile gauche, il est d'ores et déjà certain qu'une défaite de la présidente de Poitou-Charente s'expliquerait par le rejet de sa personnalité ("Elle m'insupporte... Son sourire est audieux ! Sa personnalité est destestable !" nous dit Jonathan-Simon dans un de ses commentaires: Ségolène étant une de ces personnalités qui, comme Sarko, plaît ou insupporte, sans juste milieu) et de sa méthode (un grand parti de masse ouvert sur l'extérieur et armé pour affronter Sarko dans trois ans).

Reste donc la candidature de Martine Aubry, annoncée ce matin par ses proches. Candidature à la fois attendue et surprenante. Attendue car, clairement hostile à Ségolène (et on l'a clairement entendu dans les échanges que les deux camps ont eu à la tribune du Congrès hier après-midi), la maire de Lille - qui a, selon ses proches, changé... et qui a réalisé, pour sa réélection, l'union avec le MoDem local - ne cache que peu son ambition présidentielle. Jouant la double carte de la légitimité par sa présence au gouvernement Jospin (symbole d'une des grandes mesures de gauche des années 1997-2002) et de sa capacité à gouverner. Surprenante car, si le front anti-Ségolène pouvait aboutir, cela se serait d'abord fait par une alliance Hamon-Aubry qui, finalement, ne s'est pas réalisée. La fille de Jacques Delors se lance donc à la conquête du parti, dans l'espoir de devancer Hamon au premier tour et pouvoir battre Ségolène au second (laquelle arrivera probablement en tête au soir du 20 novembre). Alors, qui pour succèder à F. Hollande? Une chose est sûre: ce sont les deux premières candidatures qui reçoivent le plus de vos suffrages. Pour le "sondage de la quinzaine" - en ligne du 7 au 16 novembre -, et même si le nombre de votants n'est que de 10, la voie Royal recueille 40% des voix des lecteurs du blog (10% pour elle et 30% pour un de ses lieutenants) tandis que Benoît Hamon obtient 30%, le reste se répartissant entre Bertrand Delanoë (20%) et un(e) autre socialiste. Et, même si Jonathan-Simon affirme: "Si vous voulez une femme à votre tête... j'ai cent fois plus confiance en Aubry pour mener le parti en bonne voie!...", la maire de Lille ne reçoit aucun suffrage.

Et, en attendant de connaître le choix des adhérents, vous pouvez répondre au nouveau sondage, mis en ligne jusqu'à jeudi - jour de leur vote -, en choisissant parmi les trois candidats déclarés. Pensez par ailleurs à expliquer votre choix en postant un commentaire en bas de la page du sondage (un espace spécialement consacré vous le permet). D'avance, merci de votre participation !
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