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JES6 - Pour une France Juste, Ecologique et Sociale

Ce blog rassemble mes idées et constitue une modeste pierre pour bâtir une alternance en 2022.

Un toit pour tous, l'abbé Pierre entendu?

Coup d'éclat, hier, d'un vieux monsieur, pour qui tous les parlementaires ont témoigné leur respect... mais qu'auraient-ils fait ces députés de la majorité s'il n'était pas venu? Auraient-ils soutenu l'amendement de l'un des leurs, modifiant la loi SRU? C'est bien probable ! Heureusement que l'abbé s'est donc déplacé pour renouveller ses appels à l'Equité et à la Solidarité, deux des principes que je m'efforce de mettre ici en avant comme des évidences. Son combat est vieux, et il illustre malheureusement l'incompétence de nos élus qui ne savent pas mettre en oeuvre des mesures efficaces en les faisant respecter à la lettre... et pourtant les idées ne manquent pas ! La loi SRU, qui (en théorie) oblige les communes de plus de 3500 habitants à construire 20% de logements sociaux, a bien failli être modifiée par la majorité qui voulait déplacer l'obligation des 20% des communes vers les communautés de communes, si bien que les plus riches de ces villes auraient pu garder moins de 5% de logements sociaux (comme Neuilly) et voir ce déficit compenser par leurs voisines (certaines communes d'Il de France, comme Sarcelles, ayant -elles- plus de 75% de logements sociaux).

Dès lors, que faire? Modifier la loi, mais dans l'autre sens. C'est-à-dire accentuer les obligations des communes et étendre le dispositif, pour qu'il calque davantage les réalités. Le projet de loi de cohésion sociale, de Jean-Louis Borloo, a pour ambition de faciliter l'accès à la propriété, une ambition louable, qui doit se donner les moyens d'exister. Je propose pour cela d'étendre le quota des logements dits "sociaux" à 25% des programmes de construction (pour atteindre plus vite le seuil total de 20% de tous les logements), en modifiant deux données. Est un logement social toute construction destiné à des familles en difficulté, bénéficiant d'aides sociales, d'un loyer "modéré"... même si elles veulent en devenir proprétaires. Ainsi, pourrait être comptabilisé comme logement social un petit pavillon qu'une famille modeste peut acquérir (avec la caution de la municipalité). Deuxième donnée: les pénalités pour les municipalités, en plus d'être étendues aux entrepreneurs, seraient considérablement augmentées, et l'argent récolté servirait impérativement au financement des frais de fonctionnement des centres pour sans-abri...

... en ces périodes de grand froid, les besoins de ces personnes sans emploi et sans toit sont grandissants. La politique d'aide aux sans-abri doit elle aussi devenir une priorité: le dispositif, actuellement en place, semble efficace avec un renforcement des mesures d'accueil et de prévention (le 115) dès l'activation du plan "Grand froid" par les préfets. Mais, les personnes sans domicile fixe n'ont pas besoin de l'aide de la communauté qu'en hiver, et une politique sociale audacieuse d'aide aux plus démunis devrait exister. Les municipalités recevraient des subventions pour la rénovation d'immeubles abandonnés afin d'y construire, sur le modèle d'un hôtel, des chambres individuelles ou pour couple, ouvertes à tout titulaire d'un RMI n'ayant pas de toit. Dans ces cas, les personnes hébergées auraient un toit, de la nourriture (matin, midi et soir), et pourraient bénéficier d'un emploi municipal... en contrepartie, les municipalités recervraient sur un compte spécifique l'argent de leur RMI, en retireraient l'équivalent des repas et d'un loyer (symbolique), y ajouteraient l'équivalent d'un salaire et reverseraient le tout sous forme d'argent de poche chaque semaine. Ce système aurait l'avantage de remettre ces personnes sur le chemin de la sociabilité, en les responsabilisant et en les aidant de façon concrète, accompagnée et quotidienne.

Enfin, il serait inconvenu de ne pas parler des associations et du statut des bénévoles... qui apportent au quotidien une aide et une chaleure humaine, qui représentent énormément. Saluons le nombre de ces bénévoles et félicitons-les! Au-delà de ce constat, une politique de subventions doit être poursuivie car, on le sait, les communes font déja beaucoup en mettant à la disposition des associations des locaux ou des véhicules. Les régions et départements doivent être encouragées à faire davantage... tout comme l'Etat devrait multiplier le nombre d'aides publiques en hiver! Enfin, un peu d'audace: les dons, qui bénéficient de 66 à 75% d'exonération fiscale, deviennent indirectement des dons de l'Etat... et cette politique favorise encore une fois les plus hauts salaires (imposables). Baissons ce taux à 40 ou 50% pour faire de ces dons de vrais dons !

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