Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
JES6 - Pour une France Juste, Ecologique et Sociale

Ce blog rassemble mes idées et constitue une modeste pierre pour bâtir une alternance en 2022.

On sait se concentrer sur l'essentiel, au gouvernement !

Dimanche soir, j'ai passé toute l'après-midi à profiter du soleil... et de l'entrée à tarif réduit que proposaient deux sites culturels de premier plan de mon département. En rentrant, à la radio, j'entends que des violences ont eu lieu à Marseille, près du Vieux-Port, entre supporters de l'OM et du PSG. Jusque-là, rien d'étonnants, puisque le "classico" entre les deux clubs rivaux donnent systématiquement lieu à des affrontements entre les supporters les plus ultras... Sauf que, cette fois, c'est la Ligue qui était en cause après avoir annoncé le report du match, prévu à 21h au Vélodrome, en début d'après-midi. Alors que les supporters parisiens étaient déjà dans la cité phocéenne, ayant ansi fait l'aller-retour pour rien. Qu'à cela ne tienne: quitte à avoir fait le déplacement, autant en profiter pour se taper quand même sur la gueuel dans les rues de Marseille. Les deux groupes se sont affrontés, saccageant des vitrines et du mobilier urbain... dans un déchaînement de violences et de grossierté inouïes. Mollement contenus par la police, les groupes d'ultras parisiens ont défilé dans les rues de la ville, sous le feu des caméras auxquelles ils adressaient de charmants doigts d'honneur. S'en sont suivies des polémiques pour savoir qui avait commencé, pourquoi la police n'avait pas mieux tenu sa place, etc. Et, pour analyser ces comportements totalement débiles, les médias nous ont expliqué une pratique que je ne connaissais pas: celle qui consiste, en marge des rencontres sportives, à organiser une bagarre générale entre les supporters.
 
Et cela n'a rien d'improviser. La France n'est que marginalement touchée mais, dans le reste de l'Europe, les leaders des deux camps se téléphonent dans la semaine qui précéde le match et organisent tout: le nombre de participants, le lieu, l'heure et la durée de la baston, les moyens autorisés pour taper sur l'adversaire, etc. Les deux camps se retrouvent au rendez-vous fixé. Tout ce petit monde se tape dessus pendant une ou deux minutes, non stop. Et, après ce joyeux rituel, ils repartent vers le stade ou le centre-ville pour remplir les bistrots, se soûler et casser du flic ! Y a pas à dire: le foot, c'est quand même un sacré sport, emblématique de tous les autres, où règnent la chaleur humaine et l'esprit d'équipe. Mais, prenons garde de ne pas généraliser: ces groupes (de vraies bandes au moins aussi dangereuses que celles qui ont déferlé sur Poitiers récemment) ne représentent qu'une minorité de supporters. Beaucoup vont dans les stades pour passer un bon moment. Mais, le risque, c'est que ceux-là soient de moins en moins nombreux, de peur d'être pris au piège dans ces déferlements de violence: personnellement, je n'ai été au stade de France, pour un match de rugby, qu'une seule fois. L'ambiance était géniale. Ce genre de soirée est inoubliable. Mais, on m'offrirait des billets pour un PSG-OM au Parc des Princes, je n'irais pas... Bref, comme souvent, une minorité peut flinguer les intérêts d'une majorité. Et plutôt que de se concentrer sur ces nuisibles, qui menacent la cohésion de notre société, le gouvernement s'en prend au parfait bouc-émissaire, le président de la Ligue. Ainsi, au lendemain des violences, François Fillon a cru bon de réclamer un préavis de 24 heures avant toute annulation. Et le jour d'un violent orage causant des inondations, six heures avant la rencontre, on fait quoi?... Plus sérieusement, le premier ministre suit la ligne présidentielle: à chaque évènement, faire une annonce choc le plus vite possible ! Mettre de la pomade, mais surtout ne pas plâtrer ! Si bien que ma mère, qui ne fait pas partie des personnes les plus politisées, m'a confié: "ce Fillon, on l'entend jamais mais quand il parle, c'est toujours pour dire de belles  conneries". Au moins, c'est clair !
 
Mais, heureusement, il y a, dans le gouvernement, quelqu'un qui sait se focaliser sur l'essentiel et relever le niveau du débat politique: c'est Eric Besson, plus sarkozyste que le roi ! Notre brillant ministre de l'Immigration, qui a battu son prédécesseur, Brice Hortefeux, en osant renvoyer trois Afghans dans un pays où les reconduites avaient été suspendues depuis 2001, a lancé une proposition très intéressante: débattre de l'identité nationale. Inutile de revenir sur le caractère choquant de créer un ministère de l'Identité nationale, chargée de défendre un concept, bien abstrait... contre la menace que représente l'immigration. Olivier Besancenot l'a redit. Ce qui est intéressant, dans cette affaire, c'est que le débat intervienne maintenant: Nicolas a donc créé un ministère de l'Identité nationale en 2007... sans savoir ce qu'il signifiait, puisque les citoyens doivent en discuter en 2009 ! On ose le croire. Et c'est même carrément impossible car, depuis que le débat est lancé, le président et son ministre se sont déjà chargés de répondre à cette question. Sur le plateau de "Mots croisés", le transfuge du PS nous a offert une belle envolée lyrique sur ce que c'est d'être Français... tout en étant tâclé par Christine Boutin, qui lui faisait remarquer qu'il avait (oups !) oublier les droits de l'homme ! Il faut dire que le secrétariat d'Etat de Rama Yade n'existe plus: c'est donc que ces droits, hérités de la Révolution, ne sont pas bien importants. Et puis, hier, dans le Jura, le président a ajouté à la définition de son ministre... la terre. Oui, la terre, celle des paysans (il parlait devant eux, c'est normal). La terre, ses traditions, les produits qu'elle offre à notre savoir-faire gastronomique, font partie de notre identité. On peut imaginer,demain, que, devant les ostréiculteurs, le président ajoutera... la mer à la définition de notre identité nationale. Et pourquoi pas le lait dont on a tant parler ces derniers temps?
 
Trêve de plaisanterie. Revenons à ce débat et à la réaction des ténors de la gauche: pour eux, ce débat répond à des considérations électoralistes, le Président chassant sur les terres du FN pour éviter une non-victoire aux régionales (puisqu'en Sarkozye, les défaites n'existent pas !). C'est tout à fait vrai: on sait que, depuis quelques semaines, la consigne de l'Elysée est de parler à fond d'immigration, de sécurité et de fiscalité... des thèmes chers aux électeurs de droite qu'il faut fidéliser avant le mois de mars. Le problème, c'est que la gauche va laisser le champ libre à la majorité et au gouvernement pour nourrir ce débat... les sorties de Mme Royal sur l'hymne et le drapeau n'ayant été que des parenthèses. La gauche gagnerait plutôt à refuser ce débat pour au moins deux raisons: 1- l'identité nationale n'a pas à être définie, à intervalles réguliers, sur une commande politique (c'est ce qu'explique, en substance, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, sur son blog, aujourd'hui); 2- quand bien même elle le serait, il existe sans doute des sujets beaucoup plus importants à traiter que celui-ci. Les Français sont sans doute plus intéressés par la fiscalité, la réforme de l'Etat, la mise en place d'une politique européenne d'immigration, la lutte contre les inégalités, la protection des plus faibles à l'entrée de l'hiver, etc. Mais, dans le même temps, il faut aussi s'élever contre ce pouvoir qui entend manipuler les symboles de la République: ainsi, la proposition de chanter, une fois par an, la Marseillaise est-elle absurde. Suffit-il de chanter des paroles violentes et belliqueuses, tout en saluant un drapeau pour se sentir Français et en être fier? Et pourquoi pas une cérémonie de levée du drapeau dans les cours de récréation avec marche militaire et chant de notre hymne, le jour de la rentrée des classes, tant qu'on y est?...
 
Je préfère finir sur, une fois n'est pas coutume, la vidéo de Stéphane Guillon pour sa chronique matinale sur France Inter. Ces deux dernières semaines, il est très en forme: si vous en avez le temps, je vous recommande d'écouter les six derniers billets (des 19, 20, 21, 26, 27 et 28 octobre). Ou, au moins, celui d'aujourd'hui, consacré, donc, à l'identité nationale, sous ce titre "Vive la France !". Une chronique qui trouve sa place dans cet article, puisqu'il en reprend les deux thèmes - bonne journée à tous !
 
Stéphane Guillon : vive la France !
envoyé par franceinter (source: site Internet de Dailymotion)
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
<br /> Je pense que les gendarmes ne font pas leur travail comme il faut d'où la surveillance de certaines casernes de gendarmerie." Je risque de perdre mon emploi si vous continuez de portez plainte<br /> ainsi dit le gendarme G." " X est une bonne amie à moi, si elle n'avait pas fait ce qu'elle a fait, j'aurai perdu mon emploi". Est-ce la raison pour laquelle il faut faire suivre par un<br /> médecin certains plaignants. A rappeler que les autres membres de la gendarmerie la soutiennent toujours sauf ces 2 gendarmes. Il faut des preuves vous dit-on ? Les preuves sont bien presentes, ils<br /> se déplacent au domicile des accusés, préviennent de ne pas continuer leurs activités mais rien n'y fait il n'y a pas de preuve malgré un tas de papier trouvé, des livres de religions, des appels<br /> surveillés.<br /> <br /> Vous vous rendez à la gendarmerie de Saint er et vous pouvez voir le visage décomposé de ce gendarme, qui menace aujourd'hui d'utiliser la sorcellerie si il vient à perdre son emploi. "on se<br /> soutient entre collègues. Elle peut essayer de porter plainte". Ecrire au procureur reviendrait à une perdre de temps. Cette gendarmerie, gendarmerie de cateaux, se fait entendre par les gendarmes<br /> d'autres brigades qu'ils ne font pas bien leur travail face à l'enregistrement de cette plainte.  Depuis toujours cette gendarmerie est controlée, pour ne pas faire ce qu'il faut. La<br /> gendarmerie a toujours des membres douteux, qui soutiennent des amies dans leur acte de hantise, tout en ne leur donnant raison. La prison attend certains. De plus des appels extérieurs à cette<br /> gendarmerie pour savoir si x travaille. Tous savent tout ce que vous subissez. Les preuves sont présentes et les utilisateurs nombreux. En fait il faut vous faire aider car ces gendarmes risquent<br /> de perdre leur emploi, ne respectent le secret professionnel, rapporte des plaintes qui devaient rester secret. Elle est belle la brigade de C.<br /> <br /> S'il vous plait ne retirez pas ce message vous seriez sympa. Que toutes personnes qui ont connu les memes soucis l'écrivent<br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> Une chance que c'est une caricature, mais de tres mauvais gout quand même ...<br /> <br /> <br />
Répondre