Etes-vous des "jacobins répressifs"?

Vous avez eu, et allez avoir, l'occasion de vous tester sur Jes6. Et répondre à cette question: êtes-vous, à l'image de notre Président, un "jacobin répressif", expression que j'ai inventé pour évoquer:
- son attachement à faire de Paris la région-capitale, hyper-développée et dynamique, pleinement intégrée à la mondialisation, et qui se manifeste par ailleurs par l'hyper-concentration des pouvoirs entre ses mains. Malgré sa bougeotte et ses nombreux déplacements, à l'étranger ou en province, les prises de décision se prennent au Château et, rarement depuis Louis XVI, une même personne avait concentré autant de pouvoirs et de droits d'initiative, écrasant tous les autres contre-pouvoirs;
- sa tendance à légiférer au moindre fait divers, en faisant du volet répressif le point central de ses décisions, la part laissée à la prévention étant plus que mince. Dernier exemple en date: les mesures annoncées pour faire face à la montée d'une inquiétante insécurité dans les établissements scolaires.
 
Ces trois dernières semaines, vous avez pu, avec le "sondage de la quinzaine", exprimer votre position sur le poids de Paris dans la géographie française. Et, force est de constater - presque sans surprise -, qu'une majorité d'entre vous n'est pas en phase avec le président. A la question "faut-il continuer à privilégier Paris dans les politiques d'aménagement du territoire ou dynamiser les capitales régionales de province?", trois des quatre votants (75%) considèrent qu'il "est temps de donner aux métropoles de province, d'envergure moindre et parfois très fragile économiquement, les moyens de se développer, d'attirer des industries de pointe tout en contribuant à un aménagement plus équitable de tout le territoire français". Seul un participant au sondage préfère continuer à "faire de Paris une ville mondiale hyper-concurrentielle, au sein d'une région concentrant les activités de haute technologie et les meilleures infrastructures de transport". Il faut dire que les deux positions se tiennent: avec l'une des deux grandes métropoles incontestables du continent européen - avec Londres -, la France a l'occasion de s'ancrer avec force dans la mondialisation et de disposer d'un moteur qui peut dynamiser le reste de son territoire. Dans le contexte économique actuel, c'est évidemment une chance. Mais, pour être pleinement bénéfique à tous les citoyens français, ce dynamisme doit se ressentir ailleurs. Et cela passe par des politiques publiques ambitieuses, qui le soient tout autant pour Paris et pour le reste du pays. Décentralisation plus poussée, investissements massifs dans des politiques d'urbanisme, choix fiscaux pour améliorer la situation socio-économique de certaines de nos métropoles de province... sont autant de mesures qui semblent donc indispensables.
 
A compter de ce dimanche, et pour deux semaines, vous allez pouvoir savoir si votre côté répressif surpasse votre côté préventif. Dans toutes les enquêtes, notamment sur le Net, qui permettent de vous situer politiquement, ce genre de question permet de vous situer plutôt à droite (avec plus de répression) ou à gauche (en privilégiant la prévention et les mesures qui se veulent sociales). Sans entrer dans cette caricature (car c'en est une !), il est clair que les conservateurs s'attaquent plus volontiers aux conséquences des actes contre lesquels ils veulent lutter. Alors que les progressistes, souvent taxés d'angélisme, privilégient les actions de long terme, s'en prenant aux causes profondes (sociales notamment) qui expliquent ces phénomènes. Une attitude qui a peut-être trop tendance à justifier l'injustifiable et à ne produire des effets qu'après une période non compatible avec le temps médiatique. Alors, une question se pose: en combinant les deux, faut-il privilégier la répression sur la prévention, ou inversement? C'est celle que je vous pose donc à compter d'aujourd'hui, à partir de l'exemple concret de la violence à l'école: "Des bandes qui terrorisent les établissements de région parisienne. Des collégiens sans histoire qui blessent grièvement leurs enseignants dans des établissements réputés calmes. Les exemples de violences en milieu scolaire ne manquent pas dans l'actualité récente... et le ministre de l'Education est donc monté au créneau faisant des propositions, dont certaines ont été reprises par N. Sarkozy. Lesquelles des propositions suivantes soutenez-vous?". Exprimez-vous, faites votres choix et, si vous en avez le temps, justifiez-le en postant un commentaire. En tout cas, mobilisez-vous !