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JES6 - Pour une France Juste, Ecologique et Sociale

Ce blog rassemble mes idées et constitue une modeste pierre pour bâtir une alternance en 2022.

La démocratie se porte-t-elle bien dans le monde (2)?

Le sujet vous avait tellement passionné, rassemblant cinq commentaires (ce qui est la meilleure performance du blog !), que je vous en propose une suite... plusieurs faits de l'actualité internationale me permettant d'évoquer d'autres dossiers, non moins importants ! Car, cette semaine aussi, certains pays nous ont brillamment rappelé à quel point la démocratie pouvait être bien fragile là où elle n'est qu'imparfaitement implantée ! 

Commençons par le retour au pays de l'ancienne premier minsitre pakistanaise, musharraf.jpgBenazir Bhutto: après plus de dix ans d'exil, la pricipale figure de l'opposition au président pakistanais, le général Pervez Musharraf (photo), élu démocratiquement il y a quelques semaines (tout en perdant sa casquette de chef d'Etat-major, qu'il conservait depuis le coup d'Etat qui l'amena au pouvoir en octobre 1999), était donc de retour dans son pays, à l'occasion des élections législatives. Quelques semaines, donc, après l'élection de Musharraf à la tête d'un pays qu'il dirigeait, de fait, sans avoir été élu, la leader du Parti du Peuple Pakistanais (PPP) entend reprendre la place qu'elle a occupé à plusieurs reprises à la fin des années 1980 et au début des années 1990, créant ainsi une forme de "cohabitation" entre un chef d'Etat et un chef de gouvernement de camps opposés. Cette situation, inédite dans le pays, ne semble inquiéter personne... contrairement à l'attentat meurtrier qui a visé la capitale, Islamabad, sur le passage du convoi de l'ancienne premier ministre.

De nombreuses questions se posent après cette attaque qui a tué plus de cent personnes, la principale cible de l'attentat, Benazir Bhutto, y ayant échappé !! S'agit-il d'un acte signé Al-Qaida, qui vise un pays "allié" des Etats-Unis? La stratégie de Musharraf étant assez claire, depuis les attentats du 11 septembre, se positionnant dans le camp de ceux qui veulent lutter contre le terrorisme islamiste, la question se pose... mais la réponse est vite trouvée, les spécialistes considérant qu'un attentat à la voiture piégée, en pleine rue, sur le passage d'un convoi, n'a rien d'une attaque signée par des terroristes islamistes. Il est vrai que la méthode rappelle bizaremment ce que l'opposition anti-syrienne au Liban subit depuis plusieurs années, depuis le meurtre, en janvier 2005, de l'ancien premier ministre Rafiq Hariri, qui fut la première d'une assez longue liste de députés de l'opposition anti-syrienne. La question s'est donc posée de savoir si les partisans de Musharraf ne pourraient être à l'origine d'un attentat qui visait à éliminer une figure emblématique, capable de réveiller l'opposition en levant un mouvement populaire de rejet du pouvoir en place. Cette question devrait rester sans réponse... 

Mais, si la réponse devait être affirmative, ce ne serait pas une bonne nouvelle pour la démocratie, déjà bien fragile dans la région. Inutile de rappeler le bain-sang qui règne en Irak, de par l'occupation américaine et de par les affrontements confessionnels que la consitution d'un gouvernement d'union nationale n'a pas calmé. Chiites, sunnites et kurdes peinent à se mettre politiquement d'accord... ils essaient donc de le faire par les armes !! Sans revenir sur la responsabilité de l'administration Bush dans cette situation, il faut tout de même rappeler que sans une véritable démocratie, sous l'égide de l'ONU, dans un pays meurtri, le calme des mitraillettes n'est pas prêt de revenir. Comme le prouve d'ailleurs l'attaque de militants kurdes irakiens contre des soldats truques à la frontière irako-turque. Dans cette affaire, les Kurdes, qui ont depuis longtemps des revendications indépendantistes, se sont tournés vers la Turquie qui détient une partie du Kurdistant dont ils rêvent. Et si on exmainait cette demande de créer un Etat kurde, afin de résoudre une partie du conflit irakien? Il n'est pas intrdit de poser la question, sans chercher à y apporter une réponse... qu'une conférence sur le Proche- et le Moyen-Orient ouvre prochainement doit être (devrait être, je le répète) une priorité de la communauté internationale.

Enfin, un évènement d'actualité confirme (en était-il besoin?) à quel point la Chine est loin d'être une démocratie. La visite du Dalaï Lama à Washington a suscité de telles protestations de la part du régime de Pékin (qui a, entre autres, convoqué l'ambassadeur américain pour qu'il s'explique) qu'il est difficile à croire qu'une solution du problème tibétain, dont le Dalaï Lama est la figure emblématique, puisse être prochainement trouvée. Comme lorsque j'avais évoqué la piste d'un boycott des JO de Pékin, j'arrive à la même conclusion: les démocraties occidentales auront-elles l'audace d'évoquer ce dossier? Une visite d'un diplomate ou d'un chef d'Etat peut-elle comprendre un dialogue sur la liberté de la presse, sur les droits de l'homme et la question tibétaine? On attend impatiemment que Sarko se rende en Chine pour nous prouver qu'il a, là aussi, une vraie rupture diplomatique. Et en attendant, vous avez largement le temps de réagir !

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