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JES6 - Pour une France Juste, Ecologique et Sociale

Ce blog rassemble mes idées et constitue une modeste pierre pour bâtir une alternance en 2022.

Hollande rate (déjà?) sa garden-party élyséenne

"Vous verrez, François Hollande ne détricotera pas tout ce que Nicolas Sarkozy a fait" prédisait l'une des porte-paroles de l'ancien président, Valérie Pécresse. La droite renouvelait ce commentaire lorsque, le soir de la passation de pouvoirs et de l'intronisation du nouveau Président, elle fit remarquer que, dans l'hommage qu'il a rendu à ses six prédécesseurs, il avait oublié le sixième. La droite se désespérait alors que le locataire socialiste de l'Elysée ne salua pas une bonne décision de Sarko, comme l'autonomie des universités (que Mme Pécresse avait porté, dans le gouvernement Fillon). Hollande officielleAujourd'hui, les faits le démontrent: cinq ans après son annulation par N. Sarkozy, la garden party n'est pas rétablie... Le président Hollande n'a pas souhaité revenir à cette tradition qui consistait en une fête coûteuse dans le jardin du palais présidentiel (d'où a été prise sa photo officielle: après une première mauvaise impression, liée à l'innovation de la forme carrée et à la posture debout, bras ballants, je la trouve à l'image du Président, simple et peu pompeuse... comme son style ! Même si, personnellement, je la préfère avec le cadrage ci-contre).

 

Pourtant, la bonne décision aurait été de la rétablir. A mon sens, une cérémonie, pas trop officielle et quelque peu décontractée dans les jardins élyséens, a du sens... à condition qu'il ne s'agisse pas d'une réunion des stars à qui l'on donne, souvent abusivement, la Légion d'honneur et qui se gavent de petits fours et autres boissons pour un coût global qui choquait les Français ! François Hollande aurait pu innover et, sans revenir à l'ancienne version, inventer une fête "normale". Après un défilé mêlant l'armée aux talents de la société civile (école, associations...), sur les Champs-Elysées le matin, il serait envisageable, comme je le propose depuis des mois, de créer une fête en plein air pour recevoir les personnes méritantes, célèbres ou anonymes. Cette fête serait l'occasion de la seule et unique promotion de Légion d'honneur. Cette fête serait l'occasion de récompenser, en présence des plus hauts personnages de l'Etat, les simples citoyens qui, dans l'année, auront réalisé un acte héroïque, digne d'être récompensé par la Nation. En parallèle, chaque préfecture départementale organiserait, dans l'après-midi également, la même cérémonie à l'échelon local. La méritocratie, tant vantée en période électorale, ne serait plus un vain mot.

 

Par ailleurs, pour renforçer le caractère national et fédérateur du 14 juillet, d'autres mesures sont envisageables. Parmi les décisions à prendre, celle qui ferait du 14 juillet la date de fin de l'année scolaire et universitaire, marquée par la proclamation des résultats aux examens et la remise de diplômes, lors de cérémonies mettant en avant les meilleurs élèves. Sans tomber dans tout le processus américanisant, il me semble possible d'organiser un el événement. Cela permettrait, comme le gouvernement semble l'envisager, de réduire d'une dizaine de jours les congés d'été. La France politique et éducative serait alors en congés en même temps puisque, traditionnellement, c'est au lendemain de la Fête nationale que le gouvernement prend ses quartiers avant de se retrouver fin août.

 

De même, en multipliant sur tout le territoire des moments de fête collective pour célébrer le mérite et l'effort personnel, la France vivrait ce que le Royaume-Uni vient de vivre avec le Jubilé de la reine d'Angleterre. Elisabeth II a célébré ses 60 années de règne, s'apprêtant à entrer dans l'histoire de son pays en devenant l'un des monarques au règne le plus long (derrière Victoria, pour le moment). Cette célébration a été l'occasion de grandes festivités et d'éditions spéciales dont j'ai eu du mal à décrocher. Car, même si je ne suis pas un royaliste dans l'âme, mon côté historien remonte: de la même façon que, sans être un catholique pratiquant, la mort de Jean-Paul II m'avait bouleversé (c'était le seul Pape que j'avais connu, puisqu'il monta sur le trône de Saint-Pierre huit ans avant ma naissance !), la célébration d'une Reine exceptionnelle (qui est la seule souveraine anglaise que j'ai connu, évidemment) me touche. Plus que cette performance (qui nous permet de vivre ce qu'enConcert-du-Jubile.jpg France, les contemporains de Louis XIV ont vécu avec un règne à la durée exceptionnelle), c'est aussi l'unité et la ferveur du peuple anglais qui interpellent. Pendant quatre jours, fériés pour l'occasion, les Britanniques ont, pour la moitié d'entre eux, participé à au moins une des manifestations liées à ce Jubilé (photo: le Concert devant le Palais de Buckingham). Là, la royauté leur permettait, au-delà des combats politiques et des tensions de la vie de tous les jours, de se retrouver sur ce qui les unit et fait leur histoire. Et si le "nouveau 14 juillet" avait ce sens pour nous, Français?

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