Une rentrée pleine de bonnes choses?

Ce vendredi était jour de rentrée pour moi: après la pré-rentrée administrative des professeurs lundi, et trois longues journées de formation, visant à appréhender les premières heures de cours d'une carrière débutante, mes jeunes collègues stagiaires et moi avont pris le chemin de nos établissements d'affectation. Entre les deux classes dont nous avons la charge (soit sept heures de cours, dans mon cas), la préparation de ces séances et les deux journées hebdomadaires de formation, le temps sera désormais compter... encore plus que pendant ces dernières années d'étude supérieure. Conséquence: le nombre d'articles publiés sur ce blog et celui de mes visites sur les blogs de mes lecteurs vont probablement diminuer. D'où, aujourd'hui, cet article sur la rentrée sportive, politique et économique.

Le premier des évènements de la semaine est sportif: moins de dix ans après le Mondial de football, la France accueille la Coupe du monde de rugby, faisant se lever dans le pays un engouement inattendu et sincère à l'égard de notre XV de France, dont le sélectionneur s'apprête à devenir secrétaire d'Etat à la jeunesse et aux sports, aux côtés de Roselyne Bachelot. Souhaitons que les Bleus brillent chez eux comme le firent leurs homolgues du ballon rond, même si le statut de favori que l'on prête à notre équipe est tout relatif: certes, les hommes de Bernard Laporte sont en forme, en ce moment, ayant enchaîné plusieurs succès (la victoire à deux reprises sur les champions du monde en titre, ainsi que la victoire lors du tournoi des Six Nations cette années). Mais, d'autres équipes sont aussi dans de bonnes dispositions, ces derniers mois comme ces dernières années: les trois principales équipes de l'hémisphère sud, chacune victorieuse au moins une fois d'un trophée mondial, ne sont pas à négliger... d'autant plus que le groupe de l'équipe de France, avec les Pumas argentins, n'est pas des plus faciles !

Lors du match d'ouverture au stade de France, le président et la ministre de la santé et des sports seront dans les tribunes... de retour d'un séjour à Strasbourg, la capitale alsacienne ayant été, en milieu de semaine, le théâtre du premier conseil des ministres décentralisé du mandat de Sarko, qui a promis d'en présider d'autres en province. La Corse et le Pays basque ont déjà été cités comme lieu d'un prochain conseil des ministres décentralisé, ces réunions étant chaque fois centrées sur un thème particulier. Cette nouvelle pratique du pouvoir, qui se veut plus proche des Français, ne peut que me satisfaire, dans la mesure où je préconisais, dans mes propositions pour la présidentielle, de "Présider autrement": 1- par des conseils thématiques, ne regroupant que les ministres concernés par l'ordre du jour, laissant aux autres membres du gouvernement l'occasion d'aller plus souvent en province; 2- par des visites présidentielles mensuelles, en province, sur au moins deux jours, comprenant la visite d'une entreprise, d'une administration ou d'un site, ainsi qu'une conférence de presse (la pratique de Dominique de Villepin d'une conférence de presse mensuelle me paraissant être une bonne idée !).

Enfin, en matière économique, une dernière bonne chose: les rappels opérés par deux géants américains des jouets de certains produits fabriqués en Chine et suscpetibles de présenter un danger pour leurs utilisateurs, au premier rang desquels des enfants. Avec ces quelques affaires successives, deux réalités sont apparues au grand jour: 1- la délocalisation d'activités industrielles de faible valeur technologique vers les pays sous-développés n'est pas forcément une bonne affaire: les économies à court terme ne font pas la réussite d'une stratégie économique durable à long terme (qui paraît pourtant préférable). 2- les visites organisées par les autorités chinoises, à destination des médias occidentaux, dans une usine modèle, ne doivent pas occulter les mauvaises conditions de travail et de vie des ouvriers chinois, le non-respect de l'environnement et d'un certain nombre de droits, que les plus grands capitalistes considèrent comme des freins à la compétitivité... 3- certes, la Chine s'est ouverte au monde extérieure, faisant sien le modèle libéral: elle bénéficie actuellement d'une forte croissance qui lui permettra d'intégrer le groupe des grandes puissances. Mais cette montée en puissance d'un régime dictatorial, qui ne semble pas décidé à agir, sur la scène internationale (prenez l'exemple du Darfour), pour le triomphe des droits de l'homme, de la paix, de la solidarité entre les peuples... n'est pas franchement une bonne nouvelle. Heureusement, l'affaire Mattel est là pour alerter les populations occidentales !