Les joies de la planète Sport

Ce week-end, les passionnés de sport ont été plus que servis... foot, rugby, tennis, cyclisme, formule 1 !! Deux évènements se partagent toutefois les plus grosses part du gateau, en terme tant d'audience que de popularité: exit la finale du Top 14 (pour lequel le champion -Biarritz- a donné au public quatre-vingt minutes de bonheur !), exit le grand prix d'Angleterre (qui a encore sonné la victoire de Renault et d'Alonso), exit le Dauphiné libéré (qui, bien que retransmis par le service public, jouit d'une attention bien moindre par rapport  au Tour de France à venir). Place, donc, à Roland Garros et à deux belles finales, qui ont vu l'emporter les deux tenants du titre, à savoir la Belge Justine Henin-Hardenne et l'Espagnol Rafaël Nadal (invaincu depuis 6° matchs sur terre batuue !). Et, depuis vendredi, et surtout à partir de demain en ce qui nous concerne, le Mondial en Allemagne (bien sûr) !! Deux évènements pour trois annonces, qui méritent leur place sur ce blog.

A l'occasion de Roland-Garros, deux informations, passées presque inaperçues, me paraissent fondamentales. La première, annoncée dès l'ouverture du tournoi mais trop peu relayée par les médias, concerne les primes reçus par tous les joueurs, du perdant du premier tour au grand vainqueur. 2006 marque un grand pas dans la pratique des sports: les femmes reçoivent désormais les mêmes récompenses que les hommes. Pour les uns, c'est un progrès qui rétablit une injustice; pour les autres, c'est la remise en cause d'un principe juste qui crée l'inégalité (pourquoi les hommes devraient-ils gagner leurs matchs en trois sets gagnants, contre deux chez les dames, et toucher le même salaire?)A chacun de se faire son opinion... De même, en ce qui concerne la seconde information, annoncée par le maire de Paris lors de la finale messieurs, elle concerne les équipements sportifs en Ile-de-France: preuve que les politiques (de gauche !) savent tenir leur promesse. Après le cuisant échec des Jeux Olympiques de 2012, Bertrand Delanoë avait promis de réaliser certains des projets proposés dans le dossier de candidature et de donner aux adhérents des clubs franciliens les moyens de pratiquer dans de bonnes conditions leurs sports. Sage décision, qui voit sa concrétisation arriver: un stade d'une capacité supérieure au "central", avec toit rétractable sera construt dans les prochaines années, avec le consours de la Région et de l'Etat (Jean-François Lamour en a même donné l'initiative à Chirac).

Enfin, pour évoquer le Mondial, je m'inspire de la chronique "Politiquement foot" (que je recommande fortement) sur France Info, chaque matin à 8h12 (ça ne dure que deux petites minutes et c'est pertinent !). Son auteur: Pascal Boniface, directeur de l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), qui analyse chaque matin l'impact de la Coupe du monde de foot sur les relations internationales et l'évolution des politiques intérieures. Des rumeurs circulent dans les partis politiques (et même chez les militants UMP) selon lesquelles le premier ministre et le président de la République brillent par leur silence dans l'attente du Mondial qui serait l'oaccasion, si les Bleus s'offrent un beau parcours, de regonfler leurs côtes de poplarité (qui en ont bien besoin !), le moral des Français connaissant à cette faveur un léger regain (1998 en a été le parfait exemple). Plus sérieusement, le foot est l'occasion de: 1- rappeler que des religions différentes peuvent cohabiter et jouer ensemble (bien qu'adversaires d'un soir): Pascal Boniface précisant, pour la première de ses interventions, que le nombre de pays membres de la FIFA (Fédération Internationale de Football Associé) est supérieur à celui des signataires de la Charte de l'ONU (donc, qui siègent dans cette organisation). 2- démontrer que la réconciliation des peuples est toujours possible. En ce jour d'épreuve de philosophie (Bac 2006), cette réflexion dont ferait bien de s'inspirer nos politiques: ce ne sont pas les hommes politiques qui font la paix mais les peuples, les gouvernants n'étant là que pour mettre sur papier les souhaits de leur population, dont ils ne sont que les mandataires. Comment expliquer autrement la profusion d'associations de jeunesse dans l'entre-deux-guerre et après le seconde Guerre mondiale? Illustration footballistique: d'anciens empires affrontent, dans la joie du sport, leurs anciennes colonies (Portugal et Angola hier, par exemple).