Hommage à Mathias

Notre pays est aujourd'hui bouleversé par cette tragédie: la mort de deux enfants en moins de 48 heures d'intervalle, l'une (Madison, 5 ans) tuée pour des raisons encore à élucider et l'autre (Mathias, 4 ans), dont les obsèques ont réuni tout un village profondément meurtri. Ces deux affaires réveillent encore une fois le débat sur les assassins d'enfants, sur la récidive et sur la sévérité de la justice. Saluons aujourd'hui l'efficacité et la grande rapidité des enquêteurs qui ont mis la main sur les deux coupables. Le cas de Mathias a de quoi faire vomir (et je pèse mes mots): un petit garçon enlevé par un pervers (il n'y a pas d'autres mots), qui ensuite le viol et le plonge dans une rivière jusqu'au dernier souffle... c'est ni plus ni moins de la torture !! Imaginez le calvaire de cet enfant et le drame pour les parents à qui on annonce une telle scène... la justice devra être sans pitié pour un tel individu, pour qui la prison à vie sera une juste (et presque insuffisante) peine. Je ne demande pas le rétablissement de la peine de mort (j'y viens) mais je constate, qu'à l'âge de ce monsieur, le temps qu'il passera derrière les barreaux sera nécessairement que trop courte et disproportionné par rapport au crime commis !! Je reprends ici (paragraphe en bleu italique) des extraits d'une dépêche AFP, sur un appel lancé par Jean-Marie Le Pen. 

Deux à trois cents personnes ont manifesté devant l'Assemblée nationale à l'appel du Front national, pour réclamer avec le président du FN Jean-Marie Le Pen le rétablissement de la peine de mort: "Depuis 1981, une large majorité de Français souhaite le rétablissement de la peine de mort pour les crimes les plus graves", a-t-il déclaré. (...) le président du FN a promis un référendum sur le rétablissement de la peine de mort pour les crimes les plus graves s'il gagnait l'élection présidentielle de 2007. Il a également appelé à la signature d'une pétition FN pour la peine de mort pour les assassins d'enfants. Il a accusé les autorités d'avoir "masqué" les circonstances de la mort du petit Mathias, victime, selon lui, d'un "véritable massacre". Et dans un discours de candidat à la présidentielle, il a dressé un réquisitoire contre la politique de sécurité et de justice depuis 30 ans, qui conduit les "malfrats de la quasi certitude de la sanction à la quasi certitude de l'impunité". "Il faut bannir de l'appareil judiciaire et de notre politique pénale la philosophie d'inspiration marxiste selon laquelle le coupable ne serait pas responsable, puisqu'il ne serait qu'une victime de la société", a-t-il déclaré. M. Le Pen a évoqué "une véritable explosion de l'insécurité" depuis 1970, en citant de nombreuses statistiques. Le nombre de crimes sur les mineurs a augmenté "de 218%" dans la décennie qui a suivi l'abolition de la peine de mort (en 1981), par rapport à la précédente décennie, a-t-il ainsi affirmé. (...) Fin de citation.

Si on peut douter des chiffres avancés, si on comprend bien que la majorité des Français serait en fait hostile au rétablissement de la peine de mort, il n'en est pas moins vrai que les crimes odieux de meurtre d'enfants doit être puni de la plus grande sévérité. Il est sans doute vrai qu'au jour d'aujourd'hui, la majorité des Français serait favorable à ce rétablissement, connaissant les circonstances (si un institut de sondage m'interrogeait aujourd'hui, je répondrais peut-être "oui", et tout cas pas "non"). cela ne signifie pas pour autant que ces personnes souhaitent vraiment ce rétablissement, le danger de la peine de mort étant trop important (en cas d'erreur judiciaire tout particulièrement). Une chose est sûre, en vue de 2007, un débat devra s'engager sur ce terrain pour imposer des condamnations systématiques: serait-il vraiment choquant qu'un homme reconnu coupable de faits d'une telle horreur devant les assises (donc devant un jury populaire) soit obligatoirement condamné à la prison à vie, non commuable, sans possibilité d'appel? Cela peut paraître excessif à certains, mais la vie d'un enfant ne vaut-elle pas le même prix que la vie d'un criminel? Bien sûr, une solide prévention doit être menée par des examens psychatriques, un suivi strict des meurtriers ou des coupables de viols et autres crimes sur enfants, sortant de prison. Nous devons bien cela à Mathias, ce serait lui rendre un hommage mérité !!