L'actu du jour en bref

29/07/2008 15:31

Depuis la fin de l'après-midi, hier, je n'ai entendu aucune info... ma soirée ayant été consacrée à fêter la réussite du fils d'une amie au Brevet des collèges. Et, ce matin, en me levant, j'allume mon ordinateur portable et je visite le site de France Info à la recherche des principaux titres de l'actu de ce 9 juillet. Et quatre de ces infos ont retenu mon attention: je vous les livre ici puis les commente.

1- le "oui" de Sarko à Pékin: "La fin d’un demi-suspense. Le chef de l’Etat sera bien présent à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, après avoir réservé sa réponse pendant quelques mois. C’est un communiqué qui est apparu pendant la nuit, décalage horaire avec le G8 au Japon oblige. On y apprend que "le président de la République a confirmé au président chinois son intention de se rendre a Pékin le 8 août pour prendre part à la cérémonie d’ouverture des 29^ème Olympiades". Nicolas Sarkozy en a fait part à Hu Jintao, lors d’une rencontre bilatérale en marge du sommet. Un communiqué qui précise plus loin que cette décision est le fruit d’une "consultation" avec ses homologues européens, et qu’elle est en lien avec la présidence française de l’Union européenne. Un dernier argument qui pourrait être brandi face aux critiques attendues de la part des ONG et de l’opposition politique. On a appris récemment que George W. Bush ferait lui aussi le déplacement, tandis que Angela Merkel ou Gordon Brown seraient absents pour les festivités du 8 août".

Bref, à côte de ceux qui ont le courage d'aller jusqu'au bout de leur démarche, la chancelière

allemande par exemple, Sarko (photo, devant le stade olympique) a donc mis fin à un suspense que je qualifierai plutôt de nul. J'avais pris les paris sur le blog Debattons en affirmant, au moment de l'affaire tibétaine, que, quoi qu'il arrive, Sarko irait à cette cérémonie d'ouverture. La politique des droits de l'homme est plus que jamais inexistante dans notre pays... Ce qui est d'autant plus choquant que cette décision finale s'accompagne d'explications (faut-il parler de prétextes?) plus au moins heureuses. 1- Sarko s'y rend en tant que président de la République française et président en exercice d'une Union européenne guère plus courageuse. Il pourra donc accompagner le seul grand dirigeant à s'être prononcé, un autre défenseur des droits de l'homme, l'Américain Bush. 2- Si Sarko a finalement accepté de participer à la cérémonie du 8 août, sans profiter de cette unique occasion d'envoyer un message fort, c'est parce qu'il a aussi décidé de recevoir le dalaï-lama quelques jours avant à Paris. Décision que l'ambassadeur de Chine en France considère déjà comme incceptable car symbolisant une ingérence française dans les affaires intérieures de son pays !! Sans compter que la décision est tombée sous la forme d'un communiqué minimaliste: pour une fois, Sarko n'a pas tenu à le faire devant une forêt de micros et de caméras. Là aussi, quelle surprise !

2- l'affaire Ségolène Royal: "Sur France Info ce matin, l’un des porte-paroles de l’UMP a vertement réagi au "rapport" établi hier soir par la socialiste entre la mise à sac de son appartement et ses critiques du "clan Sarkozy" (…) le député des Hauts-de-Seine Frédéric Lefebvre, a d’abord estimé que Ségolène Royal avait "dépassé les bornes". Ce qui est devenu "on peut se demander si elle n’a pas pété un câble" puis "cela montre que Mme Royal est en train de perdre les pédales" ce matin sur France Info. De son côté, François Fillon estime que Ségolène Royal "perd le contrôle d’elle-même. Cette façon, sans aucune espèce évidemment de preuve, cette espèce d’insinuation qu’elle nous lance comme ça, je trouve que c’est honteux", a poursuivi le Premier ministre sur les ondes de RTL".

J'ai donc été visionné sur le site de France 2 l'interview de Mme Royal par David Pujadas hier soir. Et cette nouvelle sortie polémique de la présidente de Poitou-Charente ne fait que confirmer ce que je disais dernièrement: elle ne sait faire (pour l'instant) que dans l'anti-sarkozysme. Ce qui, sans proposition concrète, finira par se retourner contre elle... puisque les Français se contrefichent de toutes ces polémiques. Mme Royal a toutefois de la chance: face à elle, la majorité saute à pieds joints dans la polémique en commentant ce qui ne mériterait que le mépris. Comme dans l'affaire Betancourt, Fillon et les porte-parole de l'UMP (porte-flingues de Sarko) n'ont pu s'empêcher de déplorer ce comportement: au moins apprend-on, par les déclarations de M. Lefebvre sur France Info, qu'il est capable de dire la même chose avec trois expressions différentes. Bravo !

3- l'hémorragie continue dans l'Education: "Les 13.500 suppressions de postes d’enseignants annoncées pour 2009 par Xavier Darcos, font partie d’un volume plus global de 30.000 départs en retraites de fonctionnaires non-remplacés. Confirmation ce matin de François Fillon et de son ministre du Budget Eric Woerth [qui] l’ont annoncé de concert ce matin, respectivement sur RTL et LCI. "En 2009, on prépare le budget sur la base d’au moins 30.000 non-remplacements de fonctionnaires partant à la retraite", a expliqué le Premier ministre. Alors qu’en avril, les prévisions gouvernementales tablaient plutôt sur 35.000 suppressions de postes. Concernant l’Education nationale, François Fillon a confirmé le contingent de 13.500 postes, admettant que "cela ne fait pas tout à fait un sur deux d’ailleurs, parce que l’Education nationale a un certain nombre de contraintes particulières, et parce qu’il y a (…) en ce moment un certain nombre de réformes qui sont en cours (…) Il faut naturellement que ces réformes aient donné leur résultat pour qu’on puisse conduire cette diminution des effectifs", a précisé le chef du gouvernement".

La politique de réduction des effectifs dans la fonction publique, et dans l'Education nationale, se poursuit donc. Le gouvernement tient les promesses de Sarko et tente déjà d'éviter tout conflit avec les syndicats et les personnels concernés: d'une part, en insistant sur le fait que le nombre de départs non remplacés était finalement inférieur à ce qui était prévu (30 000 au lieu de 35 000) puis en faisant de telles annonces alors que les enseignants débutent leurs vacances d'été ! Ce qui ne garantit toutefois pas que la rentrée soit paisible: avec la réforme du lycée, qui mécontentent certains, et surtout la réforme du mode de recrutement des professeurs, les grèves risquent de se multiplier... l'occasion pour le gouvernement d'améliorer son dispositif d'accueil dans les écoles qui, au regard des expérimentations de ce dernier trimestre, est loin d'être au point !

4- quelques statistiques de France Télévisions: Thierry Langlois était ce matin l’invité de l’Info Télé, sur France Info : il est le directeur chargé de l’harmonisation et de la programmation à France Télévisions, c’est-à-dire qu’il cherche à faire des chaînes de son groupe des chaînes complémentaires qui proposent des programmes différents qui puissent satisfaire un maximum de spectateurs en touchant tous les goûts. Il venait commenter les résultats du baromètre qualitatif (un sondage d’Harris par lequel les personnes interrogées notent de 1 à 10 les programmes des chaînes du groupe) qui montrent deux choses. 1- en faisant noter des programmes, le groupe pondère les audiences : à la quantité de téléspectateurs est donc ajoutée la qualité du programme, afin de savoir si les programmes proposés rencontrent l’adhésion des téléspectateurs. Ainsi, un programme de seconde partie de soirée bénéficie d’audiences faibles (car une majorité de Français se couchent après 22h30) mais ce baromètre montre que le programme en question satisfait pleinement ceux qui l’on regardé. 2- les résultats pour le 1er semestre 2008 confirment que ce sont les programmes de qualité qui arrivent en tête des programmes plébiscités par les téléspectateurs : ainsi, dans l’ordre, sur France 2, apparaissent « Un œil sur la planète » de Thierry Thuillier, un documentaire sur Yannick Noah, la finale de la Coupe du monde de rugby et les séances de théâtre en direct le samedi soir. Des programmes qui peuvent faire la fierté d’un service public qui, ici, se distinguent des chaînes privées !