Où est l'argent du tsunami?

Si vous faites partie, comme moi, de ces millions de personnes dans le monde qui ont donné quelques €uros à diverses associations pour venir en aide aux sinistrés du tsunami de décembre 2004, cet article vous intéresse. Dans une publicité des magasins E. Leclerc figure une pleine page sur le sujet, la société dressant le bilan de son action en faveur de la reconstruction au Sri Lanka, avec l'aide d'une association ses focalisant sur l'aide aux enfants. Voici le texte de ce programme.

Plus de 200 enfants Sri Lankais ont déjà bénéficié du programme "Réappropriation de l'eau". Grâce à votre générosité et à celle des magasins E. Leclerc, des milliers de petits Sri Lankais de la côte est du pays peuvent apprendre les bases de la natation et reprendre confiance dans l'eau. Après le tsunami du 26 décembre 2004, de nombreuses personnes, et notamment les enfants, ont été traumatisés par l'ampleur du phénomène. Deux ans et demi après, même si la vie commence à reprendre son cours au Sri Lanka, beaucoup n'osent pas (ou n'osent plus) s'approcher de l'eau. Afin de réconcilier les plus jeunes avec l'océan, Sport sans frontières (photo)- association membre de la Voix de l'Enfant - et l'association locale SwinLanka ont décidé de s'associer et de lancer le programme "Réappropriation de l'eau" dans la zone de Pottuvil, ville principale au sud-est de l'île, durement touchée par le tsunami.

Vaincre la peur de l'eau. Ce programme, essentiellement ludique, permet aux enfants de s'approcher de l'eau tout en s'amusant. Grâce aux deux piscines achetées pour l'occasion et disposées sur les plages, les enfants âgés de 6 à 9 ans bénéficient gratuitement de dix leçons de natation pour apprendre à nager, à éprouver leurs limites, à dépasser leur peur de la mer et à gérer leurs angoisses. Des activités aquatiques leur sont aussi proposées pour leur permettre de redécouvrir l'eau en tant qu'espace de jeu et de loisir. A l'issue de la formation, ils reçoivent un certificat de réussite, une sorte de passeport qui les rassure et les met en confiance.

Toucher tous les enfants. Depuis sa récente mise en place, le programme a déjà bénéficié à plus de 200 enfants. Sport sans frontières met tout en oeuvre afin qu'un maximum d'enfants puissent avoir la chance d'y participer. Au-delà de 2700 enfants scolarisés dans les 22 écoles partenaires, Sport sans frontières travaille actuellement à étdnre le programme à deux clubs de jeunes de Pottuvil et aux enfants de pêcheurs non scolarisés, pour éviter le drame de la noyade, qui frappe trop souvent leurs parents. Et pour aller plus loin, pour toucher tous les enfants de Pottuvil, la mise en place de moyens supplémentaires est indispensable: porter à deux le nombre de véhicules transportant les enfants, recruter un chauffeur supplémentaire et deux nouveaux animateurs, acquérir une troisième piscine. Ces moyens permettront de faire bénéficier le programme à plus de 1260 enfants par an.