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JES6 - Pour une France Juste, Ecologique et Sociale

Ce blog rassemble mes idées et constitue une modeste pierre pour bâtir une alternance en 2022.

La fondation Chirac: quelles perspectives?

Il ne veut commenter ni l'actualité ni la politique de son successeur, mais il veut continuer l'un des combats qui a fait sa réputation dans le monde: Jacques Chirac a lancé, en grandes pompes, sa fondation (en cliquant sur le logo ci-dessous, vous pourre accéder à son site web) "domiciliée" au musée du quai Branly, l'une de ses grandes fiertés à Paris. Oeuvrer pour le dialogue des cultures, pour la construction d'un monde alliant paix et développement durable sont les principaux objectifs d'une fondation qui tente de poursuivre l'oeuvre de l'ancien président. Et, on l'espère, avec plus de succès. Car, malgré les beaux discours et les déclarations de bonnes intentions, l'ancien locataire de l'Elysée n'y sera pas parvenu en tant qu'homme politique. Malgré le soutien de bon nombre de dirigeants à travers la planète, qui étaient d'ailleurs présents lors de cette cérémonie de lancement: l'ancien secrétaire général des Nations Unies, Kafi Annan, en était l'illustration. Des dirigeants, actuels ou passés, venus de tous les continents, pour montrer qu'un monde en paix est un monde de respect et d'enrichissement mutuel de toutes les civilisations qui ont fait, qui font ou qui feront l'histoire de l'humanité [Pardons pour cette phrase creuse, qui est pourtant, dans mon esprit, un véritable espoir... quel qu'en soit le cracatère clairement abstrait].


Mais que veut cette fondation? Quels sont ses principes et ses objectifs? Lisons quelques extraits du discours introductif prononcé par M. Chirac pour en avoir un aperçu. En plus de vous inciter à réagir sur cet extrait (en postant, comme d'habitude, vos commentaires), je ne peux que vous inviter à aller lire, sur le site de la fondation, l'intégralité de cette déclaration particulièrement intéressante !

« Il y a dans l’être même de la France, l’aspiration fraternelle à servir le monde. J’aime mon pays. J’aime l’idée qu’il incarne dans le monde. J’aime cet élan qui le porte à croire que les hommes sont nés libres et égaux en droits et que, malgré leurs différences, ils peuvent être solidaires. Que la liberté progresse, que l’injustice sociale recule, que la dignité de chacun soit reconnue, c’est tout le sens de mon engagement public. Un engagement partagé, je le sais, par les hautes personnalités qui m’ont fait l’amitié et l’honneur de m’accompagner dans la nouvelle entreprise de cette fondation. Chers amis, vous êtes tous d’ardents militants de la paix, du dialogue, du développement. Vous jouez tous un rôle éminent dans vos pays ou à la tête d’organisations internationales. Vous représentez, ensemble, la diversité d’expérience et de cultures nécessaire à l’équilibre du monde. Je vous remercie du fond du cœur de votre présence aujourd’hui à mes côtés. Elle est un encouragement et une promesse.

Construire une culture du respect mutuel, tisser des liens entre les hommes, bâtir une société internationale plus harmonieuse, est une urgence vitale pour l’humanité (…) Tous les hommes de bonne volonté doivent se mobiliser pour que prévale la paix sur les facteurs de guerre, la solidarité sur l’indifférence, le partage sur l’égoïsme, la responsabilité sur la résignation à la fatalité. La grande question aujourd’hui est bien celle du monde que nous allons léguer aux générations futures (…) Depuis la fin des années 1980, un triple danger s’impose à nos consciences : le danger d’uniformisation de nos cultures, celui de la destruction de notre environnement, celui du scandale de la pauvreté. Ce sont là autant de menaces majeures pour la paix et pour la survie même de notre planète. Ces menaces ont leurs antidotes : d’une part, le respect et la défense de la diversité des cultures; de l’autre, la conception et la mise en œuvre de modes de développement durables.

Jusqu’à présent abordés de manière séparée, ces deux sujets sont, pourtant, intimement liés (…) Nous devons [aujourd’hui] faire face à une double crise : une crise de la nature, qui se manifeste par l’appauvrissement des ressources ou l’accélération des catastrophes naturelles, et une crise de la culture qui se manifeste par la crispation identitaire, le développement de comportements xénophobes de mépris et de rejet de l’autre, par la montée, aussi, du terrorisme. L’une ne se résoudra pas sans l’autre (…)  Si nous voulons garantir les conditions d’existence des générations futures et permettre à l’humanité de poursuivre le cours de son histoire, il nous faut replacer l’homme, sa liberté, son exigence de justice, à la racine de l’économie. Il nous faut, tous ensemble, pays développés, pays émergents, pays en développement, fonder un mode nouveau de gouvernance mondiale. Un mode nouveau qui prenne en compte l’urgente satisfaction des besoins de base encore refusée à une part trop importante de la population mondiale. Un mode de gouvernance qui se projette aussi, au-delà de cet horizon de simple survie et donne à chaque homme la possibilité d’offrir ce qu’il a de meilleur.

Nous devons procéder à une révolution de nos modes de pensée et d’action, une révolution de nos modes de vie. Nous devons le faire maintenant. Demain, il sera trop tard. C’est ce sentiment d’urgence qui m’a conduit à orienter les premières actions de ma fondation vers l’accès aux médicaments, vers l’accès à l’eau, vers la lutte contre la déforestation et la désertification, vers le dialogue des cultures et tout particulièrement le soutien aux langues et cultures menacées. Il s’agit-là de quatre sujets qui concernent très directement la culture, la sécurité des personnes et des sociétés, et par conséquent la paix. Quatre sujets qui se répondent car les premières victimes du défaut de soins, les premières victimes de la sécheresse ou de l’insalubrité, les premières victimes de la déforestation et de la désertification, sont toujours les populations les plus fragiles, les plus menacées dans le respect de leur culture, de leur identité et de ce qu’elles peuvent apporter au monde. Quatre sujets qui n’en font qu’un : celui de parvenir à un développement qui soit vraiment durable, un développement qui donne tout son sens à l’aventure humaine, un développement qui ne laisse personne au bord du chemin ».
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